Jean Jaurès a démontré qu'une vie de droiture et de persévérance permettait de maintenir la paix, Même seul face à tous.
D’origine modeste, il gravit et fréquente les différents échelons sociaux.Il atteint un niveau supérieur d’érudition et rentre en politique avec pour vocation d’émanciper le monde ouvrier. Il est l’ exemple qu’une condition modeste n’est pas une limitation et que les aspirations les plus élevées peuvent être atteintes. Grâce au respect et l’écoute de l’autre, il sait rassembler les différences pour en faire une force collective. Avec le recul, on peut affirmer qu’il était d’une grande lucidité. Il a prévu des le début le danger du jeu des alliances avec la Russie Tsariste, qui avait elle-même des alliances avec des zones balkaniques instables qui ne concernaient pas la France mais qui pouvaient la faire rentrer en guerre. Il avait averti que la guerre ferait des dégâts humains à une échelle industrielle car telle était l’époque. Sa vision du socialisme différait du socialistme marxiste en ne pronant pas une lutte des classes mais une union des classes. Et l’État comme le grand capital ne devait pas être les propriétaires exclusifs des entreprises.Quand l‘adhésion n’était pas possible, il avait la sagesse de se retirer. Le sage ne sacrifie pas la vérité pour obtenir ce qu’il espère. Il préfère attendre que les faits lui donne raison.Ainsi Jean Jaurès avait finalement obtenu l’adhésion des ouvriers, et il l’utiliserait pour leur faire grève si la guerre avec l’Allemagne et ses alliés se déclenchait. Grâce à cela il pouvait inviter les leaders européens des partis ouvriers à suivre son exemple. Quel leader ouvrier aurait pris le risque d’assumer un soutien à la guerre face au pacifisme des ouvriers francais ? Jean Jaurès savait que la guerre serait industrielle et il a pris en otage l’industrie grâce à sa position de leader ouvrier pour éviter la guerre. Pour que la guerre ait lieu, il fallait se débarasser de Jaurès. Même si la guerre avait commencé sans sa disparition, il l’aurait fait arrêter devant le constat de la justesse de ses prédictions et la fin des illusions d’une guerre simple et courte. De plus, il avait l’intention de faire se positionner en 1914, le président Américain. Il s’apprêtait ainsi à couper l’herbe sous le pied des stratèges machiavéliques dont le but était de donner la victoire au camp qui obtiendrait l’engagement à leur côtés des Etats Unis d’Amérique. Mais à la suite de son assassinat, plutôt que de saluer sa bravoure en concrétisant son œuvre, personne ne s’est plus opposé à ce que tant voulaient:se soulager dans une pulsion de haine meutrière. Et le monde a connu de mémoire d’homme son premier conflit mondial. 19 millions de morts.

L’action de Jaurès nous enseigne que la guerre n’est pas une fatalité. Il s’agit du choix de petite minorités qui emportent avec eux un pays et parfois le monde. Les ressentiments à l’égard d’un ennemi ne peuvent pas se dissiper dans une guerre. Jaurès le savait et personne ne pouvait lui faire face sur ce point. Après son assassinat, le pays a choisi de se laisser aller au ressentiment. Le pays a fait le choix de renoncer à la dignité, la lucidité, l’apaisement pour faire l’expérience de la guerre industrielle. Puis devant le bilan effroyable de la guerre, le pays a choisi non seulement d’humilier et de dépecer le vaincu mais a innocenté l’assassin de Jaurès et condamner la famille de Jaurès à des frais de justice. Plutôt que de reconnaître la sagesse de Jaurès et de reconnaître notre inconscience, le pays a persisté à évacuer ses ressentiments toujours présents et signé son inconscience malgré les faits dramatiques. Ce déni n’est-il pas une forme de folie ? Un nouveau conflit encore plus dramatique n’était-il pas logique ou inévitable devant un tel entêtement? Jean Jaurès a eu une telle lucidité, un telle détermination que le pays a préféré le renier pour se laisser aller dans la fierté de ses ressentiments. Ainsi Jean Jaurès a offert à son pays le choix de provoquer la deuxième guerre mondiale et donc sa part de responsabilité dans l’horreur,
Certains diront que beaucoup de monde a reconnu l’oeuvre de Jaurès. Il a notemment été dit que l’on a assassiné Jaurès une deuxième fois lors du procès de son meutrier. Les restes de Jean Jaurès sont maintenant au Panthéon. C’est vrai, mais qu’ont ils fait au-delà des mots ? Voulaient-ils la paix pour l’avenir ou avoir raison ? Le fait est que la somme de tous ces partisans n’a pas réussi à rassembler la détermination et les actions au niveau du seul Jean Jaurès de 1914. Aujourd’hui, le ressentiment est toujours utilisé pour aller faire la guerre. En particulier en Libye. Des médias nous ont assénés des ressentiments contre le dirigeant Libyen jusqu’à ce que nous soyons convaincus que la guerre mettrait fin à ce ressentiment. Comme en 1919 la France a participé à la destruction et au dépessage d’un pays qui avait capitulé. Pire, il n’avait rien fait. Le ressentiment était illusoire. La Libye était prospère et maintenant il y a des marchés aux esclaves. Beaucoup d’hommes politiques revandiquant l’héritage de Jaurès ont voté la guerre en Libye. Et vous, pensez-vous toujours que l’on a débarassé la Libye d’un sale type à sa tête? Ne comprenez-vous pas que vous avez été bernés par les partisans de la guerre et que cela a eu des conséquences catastrophiques ? Acceptez-vous cette tromperie ignoble? Vous vous sentez impuissant ? Dans l’antiquité, le roi Léonidas a montré au monde grec que 300 spartiates pouvaient arrêter une arméee d’invasion perse d’un million de guerriers. Le sacrifice de ces 300 hommes n’a pas été vain car les grecs ont compris qu’en se rassemblant autour de leurs idéaux, ils seraient suffisamment déterminés et nombreux pour faire face sur le champ de bataille à l’envahisseur une fois au coeur de la Grèce. Le monde grec a alors fait face et ce fut la formidable victoire de Marathon. Jaurès, tel un Léonidas du monde moderne, a montré que l’industrie de la guerre et les puisseances médiatiques exitant les ressentiments sont impuissantes face à lui. Le site countingstars.fr veut rassembler les partisans de la paix dans l’esprit de Jaurès et dire non à la guerre, et en premier lieu, non à ce qui c’est passé avec la Libye en 2011. C’est la nouvelle bataille de Marathon, avec la détermination et les moyens non violents de Jaurès.Le refus de tirer les leçons de la première guerre mondiale a entraîné la deuxième et ses catastrophes. La non réaction aux abus que l’on a fait subir à la Libye entraïne déjà et entraînera encore des catastrophes de plus grande ampleur pour tous les peuples impliqués et il y a en beaucoup. Au contraire, faire face et réparer apporterait la paix et la prospérité à tous.

Ecrit par L'Homme conscient, l'initateur de countingstars.fr .
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